Prise en charge de l'HPP en Afrique
De nos jours, l'hémorragie du post-partum reste une cause majeure de morbidité et mortalité maternelle. Les traitements médicamenteux, les différentes techniques chirurgicales et/ou l'embolothérapie des artères utérines ont permis de diminuer considérablement le nombre d'hystérectomies. Il est important d'identifier les facteurs de risque d'une possible hémorragie de la délivrance et de prendre les mesures nécessaires avant l'accouchement. Tout retard dans la prise en charge de cette hémorragie diminue le taux de succès de la méthode choisie, d'où l'importance d'une stratégie claire et définie par l'équipe obstétricale.
L'HPP constitue aujourd'hui en Afrique de l'Ouest, la 1ère cause de mortalité maternelle. Nous devons agir !
Comment mieux prévenir
L'hémorragie du post-partum (HPP) se définit par une perte sanguine supérieure à 500 ml. Il existe une réelle menace maternelle si l'hémorragie est supérieure à 1000 ml. L'HPP peut être précoce ou primaire, dans les 24 heures qui suivent l'accouchement, ou tardive, parfois aussi appelée secondaire, si elle survient au-delà de 24 heures après l'accouchement. Globalement les HPP intéressent 4 à 5% des accouchements avec perte sanguine > 500 ml et environ 1% avec une perte > 1000 ml.
Dans les pays développés, la mortalité maternelle est faible, estimée à 2-10 pour 100 000 naissances. Malgré l'identification de facteurs de risque, les HPP sont le plus souvent imprévisibles. Les causes principales de l'HPP sont l'atonie utérine, les anomalies d'implantation placentaire et les troubles de la coagulation. Comme facteurs de risque, on note la grossesse multiple, l'âge maternel, le travail prolongé ou court, la délivrance artificielle et surtout un antécédent d'HPP.
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Dans les pays en voie de développement, l'HPP est responsable de 30% des décès maternels.
La maternité de Bagnols Sur Cèze a adapté et étudié une ancienne technique pour lutter contre la première cause de mortalité des mères en France et dans le monde. Une méthode très intéressante pour la Côte-d'Ivoire.
Dans les années 2010, la sonde Bakri est commercialisée pour lutter contre l'hémorragie post-partum, première cause de mortalité des parturientes dans le monde et première cause de stress d'une équipe en salle d'accouchement. En France, l'hémorragie post-partum touche 5 % des femmes. Le coût de cette sonde : 300 €. Coût excessif pour les femmes des pays à faible revenu. Le Dr. Makosso, Chef de Service de Gynécologie-Obstétrique a choisi de proposer la technique du méchage utérin.
La formation des professionnels de santé, médecins et sages-femmes est primordiale pour la mise en place d'une prise charge efficace, via la formation, l'accompagnement et la mise à disposition des moyens.